Sorry we missed you
Ken Loach
Grande Bretagne, le 23 octobre 2019, 1h 40min
Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés ; ils réalisent que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison. C’est maintenant ou jamais ! Une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend alors sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur à son compte. Mais les dérives de ce nouveau monde moderne auront des répercussions majeures sur toute la famille…
Ken Loach ne cherche ni le rire ni le rêve. Mais son cinéma réaliste, façon Zola, met en valeur des vies humbles, des gens exploités et trop peu regardés. Il prend leur défense, il salue leur courage. Et nous le sien. Femme actuelle
Ken Loach et son coscénariste, Paul Laverty, assument une critique cinglante de la transformation du travail et de la déshumanisation de notre société. Un regard politique qui aurait pu mener à un film à thèse mais dont leur cinéma fait tout autre chose. Les personnages, broyés par le monstre libéral, sont incarnés par des comédiens époustouflants. Positif
Sur les ravages du néolibéralisme, que résume le visage défiguré de Ricky, le film est d’autant plus poignant que les acteurs, certains professionnels depuis peu, d’autres pas du tout, impressionnent par leur justesse. Télérama
C’est en en mesurant l’impact sur la vie familiale et sur les deux enfants, émouvants perturbateurs du calvaire parental, que Loach trouve le cœur de son film et celui du spectateur. Le Nouvel Observateur